zarlachte
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 |  Sujet: Afghanistan : le cimetière de l’homme blanc !  Mar 7 Oct - 16:17 | |
| http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=45176
Depuis des millénaires, l’Afghanistan n’a jamais accepté une domination étrangère. D’où qu’elle vienne. Les vaillants afghans mettent toujours en déroute les envahisseurs. La tradition semble perdurer, avec aujourd’hui, le retour inattendu des Talibans, et des principaux chefs qui avaient déjà mis en déroute les Russes. Unis par la religion musulmane hanafite, malgré des désaccords, sur le fond, quand il s’agit de leur patrie, les Afghans font corps.
Le 2 novembre 1841, les premiers à subir une défaite cuisante de la part des Afghans sont les Britanniques. Un serviteur de la Reine Victoria, Alexandre Burnes, officier, est assassiné à Kaboul, par des Afghans courroucés par le comportement hautain et dissolu des Anglais. Les soldats de sa Majesté, craignant des émeutes, décident de se retirer à Jalalabad, à 150 kilomètres de Kaboul.
C’est sans aucun doute, la défaite la plus cuisante des soldats de l’armée indo-britanniques, qui, en voulant riposter avec leurs quelque 16.500 soldats sur place pourtant, surarmés par rapport aux nationaux, sont mis en déroute. Pourchassés à travers champs, monts et vallées, dépouillés de tout matériel pendant cet hiver rude, un seul Britannique arrive à bon port, le chirurgien, Byron…
Lorsque les Russes débarquent à Kaboul, sûrs de leur « bon droit », ils ne savaient pas encore qu’ils seraient les victimes d’une guerre sans merci, appuyée en coulisses par les Etats-Unis, via le Pakistan. C’est à ce moment qu’apparaît un certain Hamid Karzaï, actuel président, qui, après la déroute russe, met en contact, les Américains avec les… Talibans, en vue de mettre sur pied, un gouvernement stable, issu des Madrasas pakistanaises, pour que le pouvoir des chefs de guerre qui s’affrontaient sur le territoire afghan, soit atténué.
Une fois à la tête du pays, le bébé Taliban échappe au maître américain. Brandissant d’un côté, les armes offertes gracieusement par leur intermédiaire Karzaï (bientôt dans l’opposition), et de l’autre, le Coran, en vue de mettre sur pied la Charia, les Etats-Unis décident de renverser le régime. Pour revenir, le prétexte des femmes en burqa, la liberté confisquée et le terrorisme vont finir par les remettre sur le devant de la scène.
C’est maintenant au tour de l’OTAN, d’être sur le terrain, après le départ des Talibans. Echec et mat. Un bilan catastrophique. Il y a sur le terrain, plus de 22 nationalités occidentales. Les Etats-Unis ont déjà perdu plus de 600 soldats. Le Canada, 97. La France, 22, sans compter les 9 blessés de l’embuscade de samedi dernier, 27 septembre 2008, passée inaperçue dans les médias. Cette année est la plus meurtrière pour les forces internationales. Plus de 221 tués. Pourtant, en Afghanistan, il y a plus de militaires déployés qu’en Irak. Or, le théâtre afghan est devenu plus meurtrier. C’est un paradoxe.
Comme si ça ne suffisait pas, après déjà ….7 ans sur ce territoire hostile, non, vous ne rêvez pas, ça fait bien 7 ans, rien, nada. Les Russes, eux, sont repartis la queue entre les jambes après 10 ans d’infructueux combats dans ce pays montagneux et escarpés. On a appris que le chef de guerre Gulbuddin Hekmatyar, ancien ami des américains lorsqu’il luttait contre les Russes, a refait surface, en revendiquant sans vergogne, l’attaque contre les Français. Ce n’est pas tout.
Hier aussi, comme sorti d’un chapeau de magicien ou du diable Vauvert c’est selon, revoilà l’homme à la motocyclette, le ténébreux et charismatique borgne : le Mollah Omar himself, chef suprême des Talibans, qui ressurgit, lui aussi, rugissant et menaçant. « Je le dis aux envahisseurs : si vous quittez notre pays, nous garantirons votre sécurité. Mais si vous persistez, vous serez défaits comme les Russes l’ont été avant vous »
Ô modernité quand tu nous tiens ! Nous apprenons que cette revendication, ou plutôt cette menace, émane du site Internet des Talibans. Fichtre. De là à ce qu’on nous dise demain que l’ennemi public n°1 ou le spectre, grand méchant loup devant l’Eternel et les hommes et futur ex ami caché des américains, Ben Laden, ne vienne lui aussi d’outre-tombe, ajouter sa note dissonante à la symphonie des gens heureux, il n’y a qu’un pas. C’est quand même surprenant que tous ces fantômes reviennent, quand les opinons publiques en Occident s’interrogent sur le bien fondé d’une telle guerre, notamment en France.
Mais que font donc les Occidentaux en Afghanistan ? Pour la version officielle, ils défendent « notre liberté et celle du monde ». Or, à ce qui paraît, le pavot n’a jamais été aussi florissant après le départ des Talibans. Qui contrôle donc le commerce de cette héroïne qui détruit des vies ? Mystère. Les Occidentaux semblent pourtant tout y maîtriser.
C’est aussi vrai que l’Afghanistan, reste un pays en friche, avec de nombreuses ressources minières encore inexploitées. Savez-vous qu’on parlait « d’invasion soviétique » et qu’aujourd’hui c’est plutôt « l’intervention de l’Otan » ? Oui, nous sommes dans les méandres d’une escroquerie à peine voilée, avec des circonvolutions et/ou zigzags insipides et indécents, des subterfuges indélicats qui ne trompent finalement plus personne.
Chut, nous y sommes pour la liberté. Et pour les richesses du sous-sol alors ? Métaux, pierres précieuses, semi-précieuses aussi, pétrole, gaz naturel et charbon. Que nenni !
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