une femme kamikaze vêtue d'une burqa, le voile intégral traditionnel des Afghanes, a fait exploser la bombe qu'elle portait près d'un poste de contrôle militaire à Peshawar, dans le nord-ouest du Pakistan, sans faire de tués ou blessés, a indiqué la police.
Il s'agit du premier attentat suicide jamais perpétré par une femme au Pakistan, a assuré à l'AFP Mohammad Sharif, le chef de la police de la province.
Une école administrée par des missionnaires chrétiens ainsi que des installations militaires sensibles, notamment des bureaux des services de renseignements, sont situés à proximité de l'explosion, a expliqué Kadir Khan, un officier de police sur place, à l'AFP.
"C'était une femme, elle s'est approchée du poste de contrôle, elle a été stoppée et elle s'est fait exploser", a-t-il ajouté.
Aucun soldat n'a été touché.
Sur place, des lambeaux de burqa bleue clair jonchaient le sol au milieu des restes de la kamikaze, dont la tête, le visage quasi-intact, a rapporté un journaliste de l'AFP sur place.
Il semble qu'il s'agisse d'une réfugiée afghane d'une quarantaine d'années, a précisé à l'AFP le chef de la police de la ville de Peshawar, Tanvirul Haq Sipra. La banlieue de Peshawar abrite l'un des plus grands de ces nombreux camps de réfugiés afghans qui jalonnent la frontière entre les deux pays.
Les attentats suicides perpétrés par des femmes sont rarissimes dans les rangs des combattants islamistes dans le monde.
L'attentat n'a pas été revendiqué mais il s'est produit dans une région frontalière avec l'Afghanistan, en proie à des combats entre les forces de sécurité et des combattants islamistes proches des talibans et d'Al-Qaïda